La marque automobile, filiale du groupe Stellantis, invite les propriétaires qui habitent dans le nord de la France à se rapprocher de l'un de ses garages dès que possible.
Lundi 17 février 2025, Citroën et DS, filiales du groupe Stellantis, ont annoncé un rappel de 236 900 véhicules dans le nord de la France. Cet appel à l'immobilisation immédiate concerne les modèles Citroën C3 et DS3, produits entre 2008 et 2013, équipés d'airbags de la marque Takata, tristement célèbres pour leur potentiel dangereux.
Loin d’être une précaution exagérée, cette immobilisation forcée fait suite à un décès en métropole et à onze décès en Outre-mer causés par ces airbags. Stellantis a d’abord ciblé le sud de l’Europe et le Maghreb en 2024 en raison des fortes chaleurs dans ces zones. Le groupe automobile a décidé d'élargir son périmètre. Cette décision intervient après la découverte d’un airbag vieillissant dangereusement sur une voiture analysée en Loire-Atlantique, selon l'AFP.
Modèle | Années de production | Type de rappel |
---|---|---|
Citroën C3 | 2008 - 2013 | Immobilisation immédiate |
DS3 | 2008 - 2013 | Immobilisation immédiate |
L’affaire Takata est un scandale mondial ayant déjà causé plusieurs dizaines de décès. Celle-ci a éclaté dès 2014, avec des rappels massifs initiés aux États-Unis et au Japon. On peut légitimement se demander pourquoi il a fallu plusieurs années pour que Citroën réagisse fermement à cette menace mortelle. En France en effet, ce n’est qu’en 2024 que l’on a réellement commencé à immobiliser des véhicules.
Le problème des airbags Takata vient de la composition chimique des générateurs de gaz des airbags, qui contiennent du nitrate d’ammonium. Avec le temps, sous l’effet des variations de température et d’humidité, cette substance devient hautement instable. Résultat ?Un simple choc peut déclencher une détonation incontrôlée qui propulse des fragments métalliques extrêmement dangereux qui peuvent aller jusqu'à tuer le conducteur, au lieu du gonflement normal du coussin de sécurité.
La bonne nouvelle, c'est que dans son appel à l'immobilisation des véhicules, Citroën affirme avoir suffisamment de stocks de pièces de rechange, ce qui n'était pas le cas lors de la première vague de rappel. Voici les étapes à suivre si votre C3 ou DS3 est concernée :
Le constructeur propose des voitures de remplacement pour les automobilistes concernés afin de leur éviter d'être en incapacité de se déplacer. Une plateforme d’indemnisation pourrait également être mise en place si l’immobilisation se prolonge, annonce Citroën.
L’année dernière, la première vague de rappel avait viré au chaos : manque de pièces détachées, délais interminables et mécontentement des clients. Cette fois, Stellantis affirme avoir 40 000 airbags en stock.
Nous sommes loin des 240 000 véhicules concernés, mais Citroën souligne avoir optimisé sa logistique et, par conséquent, ses délais. Les huit sites de production français (Poissy, Sochaux, Metz-Tremery…) seront mis à contribution pour accélérer les réparations et limiter la gêne pour les clients.
L’affaire Takata est l’un des plus grands scandales industriels de l’histoire de l’automobile. Citroën n’est d’ailleurs pas le seul constructeur touché : plus de trente marques automobiles ont dû rappeler des véhicules.
Ce fiasco met en lumière trois problèmes majeurs :
Si vous possédez une Citroën C3 ou une DS3 fabriquée entre 2008 et 2013, n’attendez pas. Immobilisez votre voiture immédiatement et prenez rendez-vous pour le remplacement de votre airbag.
Pour vérifier si votre véhicule est concerné, consultez le site officiel de Citroën : www.citroen.fr
2025-02-18T11:08:08Z